Pergolayiti
Take a fresh look at your lifestyle.

L’histoire improbable de deux kidnappeurs malchanceux

4 1 347

L’histoire improbable de deux kidnappeurs malchanceux

Note : Il est vrai que le sujet du kidnapping est assez sensible en Haïti. Surtout en ce moment. Je ne compte ici point passer en dérision un problème assez terrible au sein de notre société. Voilà pourquoi, j’ai décidé, dans le souci de ne stigmatiser personne ou aucun lieu, de ne faire allusion à aucun cas ayant réellement eu lieu ni de mentionner les noms de certains endroits. Si le sujet vous semble trop sensible, je vous en supplie, ne lisez pas cette fiction.

Il est des hommes qui naissent malchanceux, avec le guignon au cul, possédant peu et déshérités d’un bien qui ne leur a jamais réellement appartenu. Il est des hommes également qui, à un stade assez tôt de leurs existences, décidaient déjà qu’ils feraient fortune sans pour autant lever le petit doigt. Ces hommes, deviennent alors, soit politiciens, soit bandits.  L’histoire que je vous raconte ici, chers amis, concerne plutôt la seconde catégorie. Toutefois, c’est un risque que je prends. Peut-on réellement parler de bandit sans parler des politiciens ? Après tout, ceux-ci ne sont-ils pas les véritables malfaiteurs, qui arment et désarment, qui font et défont. Brisant la vie de milliers de jeunes hommes en leur faisant croire qu’ils pourront reprendre, munis d’une arme, tout ce qui leurs ont été trop longtemps confisqués. Mais bon, je me perds. Ce n’est point le sujet dont je veux bien discuter. Mes amis, cette histoire que je veux bien vous raconter n’est pas un mensonge, puisque, comme dirait Boris Vian, c’est moi qui l’ai inventée.

Raboure et Fann Fwa, deux sobriquets qui inspirent la terreur, ou plutôt, qui inspiraient la terreur. Ces deux bandits, antihéros des événements de 2004 avaient fini par tomber dans l’oubli. Ces deux hommes, qui à eux seuls avaient désarmé vingt et un policiers, qui avaient donné au phénomène Rat Pa Kaka tout son sens, ces deux hommes, cousins germains, qui avaient tué hommes et femmes, enfants et personnes en situation de handicap, qui avaient pillé banques et églises, riches et pauvres étaient devenus inefficaces, à un point tel que le chef de la bande des 300 sanguinaires projetait de les faire disparaitre. Que valent des bandits qui, ayant perdu leurs dextérités, n’arrivent même plus à s’emparer du sac d’une vieille dame en plein centre-ville ? Voilà à quoi ses deux chenapans se résumaient, ils étaient devenus faibles, lents, prévisibles et avaient perdu de leurs férocités. Cette rage de tuer, de violer, de piller, de déchalborer. Tout ça avait disparu. Ces deux moins que rien ne faisait que profiter des largesses du clan des criminels, où les exactions des plus jeunes et plus barbares les reléguaient au rang de simple apprentis bandits. Les deux hommes étaient finis, cuits, dépassés. Ils étaient d’un autre temps, d’une époque révolue.

L’histoire que je vous raconte eut lieu au mois de décembre de l’an dernier. Un samedi matin, le boss convoqua les deux hommes dans son bureau. Allant droit au but, il leur dit :

« Messieurs, je dois être honnête avec vous. Vous êtes de la merde. De la vraie merde ! Voilà un an que vous ne me rapportez rien. Vous êtes dans cette bande des pa itil et j’ai même, pendant quelques temps, mûri l’idée de donner vos noms à la police… (Il marqua un temps d’arrêt, comme pour faire comprendre aux deux hommes assis devant lui la gravité de la situation, la solennité du moment, puis reprit 🙂 Je suis obligé de vous mettre à l’épreuve. Si vous échouez, ne revenez plus ici. Disparaissez, fuyez, mais de grâce, ne vous laissez pas prendre par un de mes fidèles et loyaux hommes. Ils auront pour mission de vous abattre. »

Raboure alla protester, mais le boss lui ordonna de se taire. Il poursuivit :

« Le métier de voleur n’est pas donné à tout le monde, et vous venez de me le prouver. J’ai du respect pour vous, pour ce qui avez accompli tout au long de votre carrière de sanguinaire. Mais en ce moment, un enfant de six ans vaut mieux que vous deux réunis. (Il leur tendit deux 9mm.) tenez, vous prendrez la Nissan rouge. Mes hommes ont fait le plein hier soir. Vous avez jusqu’à neuf heures du soir pour ramener vos fesses ici. Volez, battez, attrapez mais de grâce, ramenez-nous de quoi vous faire pardonner de toute la bande ! »

Les deux hommes sortirent, penauds, la queue entre les jambes. Ils rangèrent leurs armes sous leurs maillots, sous les yeux des gardes du chef-bandit, armés jusqu’aux dents de fusils mitrailleurs. Raboure prit la place du chauffeur, mais ses mains et pieds tremblaient, comme un apprenti chauffeur. Fann Fwa dut prendre sa place.

***

  • Merde, Fann Fwa, tu as entendu le chef ! Il compte vraiment nous faire buter.
  • Ouais, fit ce dernier. Dans ce métier, on ne peut se fier à personne.
  • Mais tu me fais confiance, moi, hein Fann Fwa ?
  • Oui, mais…
  • Mais quoi, le coupa-t-il ? Tu es mon cousin et je suis le parrain de ton enfant. On a fait les quatre cent coups ensemble. Comment pourrais-tu oser ne pas placer ta confiance en moi ?

Fann Fwa resta silencieux un instant. Il venait tout juste de griller un feu rouge, devant le visage ahuri des autres conducteurs. « Qu’ils aillent tous se faire foutre, ces imbéciles ! Je les buterai tous si j’en avais l’occasion. » L’homme avait de la rage en lui.

  • On fait quoi, Raboure ?
  • Kidnappons des gens, proposa-t-il sans réfléchir.
  • Tu en es certain ?
  • Yon fwa[1] ! J’en ai marre de piquer les bourses et les téléphones. J’ai passé l’âge pour ces conneries. Kidnappons deux ou trois personnes, et rentrons à la base.

Fann Fwa semblait heureux de cette proposition. Lui aussi était fatigué de cette vie de bandit. Il n’avait rien pu mettre de côté. Sinon, il se serait déjà fait la malle, et laisserait sans hésiter cette pute et cet enfant qui ne lui ressemblait pas du tout. Lui était laid, l’enfant était un adonis. Où donc Margaret s’était-t-il déniché ce géniteur ? ce n’était qu’une question de jours pour qu’il la tue, il en était certain.

Pourtant, ils n’étaient pas si vieux que ça. Raboure avait trente-huit ans et Fann Fwa trente-six. Mais, à la vérité, ils étaient trop vieux pour être vivants. Quiconque choisit d’être un bandit s’attend à ne pas vivre jusqu’à trente ans. Et ce n’était pas faute d’avoir essayé. Ces hommes avaient un curriculum vitae de méfaits tellement riches qu’ils rivaliseraient avec n’importe chef de cartel mexicain.

À l’angle de deux rues désertes, Fann Fwa fit signe à son acolyte de se préparer. Ils allaient frapper. En effet, à quelques mètres de la voiture, un vieil homme – un sexagénaire- marchait tranquillement, l’air heureux.

  • On le tient notre premier salaud !

Ils s’approchèrent du vieux monsieur et l’interpellèrent. L’homme, élégamment vêtu, fut surpris par le gros calibre que l’on pointait sur lui.

  • Monte machin nan papi, pa fè kaka non ![2]

Le vieil homme grelottait, tremblait, suait et demeura immobile.

  • Tu es sourd, papi ? Tu veux que je te tire dessus ? Monte la voiture !
  • Attendez, fit le vieil homme. J’ai de l’argent sur moi, beaucoup d’argent.

Les deux bandits se regardèrent, surpris.

  • Il a de l’argent, fit Fann Fwa. Prends l’argent et allons-nous-en.

Mais Raboure qui avait les yeux plus gros que le ventre avait flairé le gros poisson. Il n’était pas du tout du même avis.

  • On prend l’argent et on kidnappe le vieux, ordonna-t-il.
  • Pourquoi nous embarrasser d’un vieil homme ? Talè w tande lepè a fè kè sou nou sou wout la [3]! Prends l’argent et débarrassons le plancher.
  • Tu n’as pas marre d’être la risée de tout le monde, toi ? Pourquoi ne pourrions-nous faire d’une pierre deux coups ? Non, c’est décidé, on prend l’argent et on embarque le vieux. Allez, papi, pwenti bouda w nan machin nan[4] ! Et que ça sau…

Il ne finit pas sa phrase. Le vieil homme avait disparu.

  • Quoi, c’est quoi cette blague, demanda Raboure. Où il est passé le vieil homme ?

Ils avancèrent, ils reculèrent, le vieil homme s’était tout bonnement évaporé. Raboure s’énerva.

  • Merde ! Merde ! Merde !
  • On vient de se faire avoir par un lepè[5]. Déplora son acolyte. Un foutu lepè.

Fann Fwa démarra en trombe. La mort les guettait minutes après minutes. Il fallait qu’ils se rachètent, et vite !

***

Quinze bonne minutes depuis qu’ils roulaient, les deux hommes demeuraient dans un silence aux allures de temple catholique. Tous deux gênés par ce qui venait de se passer. De fines gouttelettes de pluie vinrent s’écraser sur le pare-brise de la voiture. Raboure poussa un juron.

  • Quoi, fit Fann Fwa ?
  • Quoi, quoi ? Rétorqua Raboure.
  • Tu viens de dire quelque chose.

Raboure, se tournant vers son acolyte, le dévisagea longuement.

  • Il y a la pluie dehors.
  • J’ai remarqué.
  • Ça va être encore plus difficile pour nous d’atteindre notre objectif.
  • Je sais.
  • Tu ne penses pas qu’on devrait aller nous faire un market, Asosye[6] ?
  • Non, surtout pas !
  • Il n’y aura personne dans les rues avec cette pluie.
  • Calme-toi Raboure. Écoute, tu ouvres l’œil et j’en fais autant. Nous finirons par nous dégoter notre « magot ».

Et le magot leur apparut en effet, à trois rues plus loin. Une dame, une très grosse dame, marchait lentement, sous son parapluie. Elle avait l’air de ne pas se soucier de la pluie dont le rythme avait, depuis plusieurs minutes, accéléré. Raboure et Fann Fwa poussèrent un cri de victoire. À eux le butin, à eux le magot, vive la République d’Haïti, vive le pays laissé pour compte. Protégez-vous et ne sortez surtout pas, habillez-vous de façon grotesque de manière à ce que les ravisseurs vous prennent pour des indigents et mendiants. Ne vous parfumez surtout pas, les kidnappeurs ont le bon nez pour renifler les Coco Mademoiselle de Chanel, les J’adore de Dior, les Calvin Klein. Rentrez chez vous le plus tôt que possible, je vous en supplie, se mèt kò ki veye kò[7] ! Quelle blague ! La première république noire n’est rien d’autre qu’une gigantesque prison à ciel ouvert. Une prison que l’État a lui-même créé…Une prison de laquelle il faut s’échapper à tout prix, partir pour l’étranger et ne plus jamais y remettre les pieds.

Arrivés à hauteur de la dame, ils répètent le même processus qu’avec le papi. La dame sursaute, pense un instant à courir, puis se ravise. Elle jette son parapluie et, sans faire de vague, entreprend de grimper dans la voiture. Mais voilà, il y a un hic : La dame, trop épaisse, n’arrive pas à y rentrer.

  • Gade de tenten mesye[8] !

Raboure, abasourdi, terrassé et mal au point, se tient la tête entre les mains. Le gros lot était là et voilà qu’il n’arrive pas à entrer dans la boite aux pièges. Fann Fwa, bien plus lucide, ordonne à la dame de lui filer son téléphone et la petite bourse qu’elle a en main. La femme ne possède pas de téléphone mais lui rend, sans broncher, sa bourse. Celui-ci ordonne à son acolyte de regagner la voiture. Au moment de partir, Fann Fwa, du haut de son arrogance, conseille à la jeune femme :

  • La prochaine fois que l’on se croisera, je vous défie de ne pas avoir un téléphone. Vous n’avez pas de famille ? Avec quoi vous contactent ils, hein ?

Et à Raboure d’ajouter :

  • Et faites du sport, putain ! vous ne facilitez à personne la tâche en restant comme vous l’êtes.

La voiture démarra à toute vitesse

La dame, sans se soucier de son parapluie gisant par terre ni de ses habits trempés qui lui collaient à la peau, se mit à courir, tombant par moments pour se relever et se remettre à courir instantanément. Elle finit par trouver refuge chez des amis non loin de la scène du cambriolage. Elle perdit bien vite connaissance, ballotée par les émotions.

Plus loin, courant à toute vitesse, Fann Fwa se congratulait d’avoir eu le flair de prendre la bourse de la grosse dame. Sur ce coup-là, il s’estima bien plus intelligent que Raboure, qui lui n’aurait sans doute pas hésité à flinguer la femme. Non, il n’avait aucune envie de tuer, pas aujourd’hui en tout cas. Il fallait prouver au boss qu’il était toujours dans le coup et qu’il pouvait encore agir de façon discrète. Les coups vite faits bien faits, le boss en raffolait. Il allait bien être servi.

  • Ouvre la bourse, ordonna-t-il à Raboure.

Ce dernier s’exécuta. Il poussa un cri !

La bourse était vide. Vide ! Puisqu’elle venait tout juste d’être achetée !

***

Ils étaient maudits. Il y avait plus de trois millions d’âmes ici à Port-au-Prince, et voilà que, malchanceux de leurs états, ils n’arrivaient à dérober personne. Quelle honte, quelle infamie. Il ne leur restait qu’à fuir, mais pour aller où ? Le boss les trouverait et les tuerait. Mais s’ils revenaient bredouilles, ce serait également pour eux l’exécution. Ô dilemme quand tu nous tiens ! Mais les deux hommes n’avaient pas perdu espoir. Il fallait qu’ils se rattrapent.

  • Si demain matin je suis encore vivant, j’arrêterai tout. M ap konvèti nan pwotestan e m pa gen dwa janmen nan pran afè moun ankò[9]. Déclara Raboure.
  • C’est quoi cette histoire ? Avec tout ce qu’on a fait sous ce ciel bleu, je doute fort que Dieu veuille de types comme nous.

Un long silence s’ensuivit. Raboure rebondit :

  • Tu n’as pas marre de vivre cette vie, Fann Fwa ? Moi si. J’en ai marre de constamment me cacher, surveiller mes arrières tous les jours. C’est quand la dernière fois j’ai eu une bonne nuit de sommeil ? je ne m’en souviens plus du tout. Je suis empêtré dans cette vie de merde depuis si longtemps… J’en ai ma claque de tout ça. Tu comprends ?

Ce dernier lui lança un regard noir :

  • C’est avec ces genres de discours que l’on finit en prison ou pire on meurt. Depuis quand tu t’es acheté une conscience ? Merde Raboure ! C’est tout ce qu’on sait faire. N’est-ce pas qu’ainsi que nos vies doivent finir ? De quoi as-tu réellement peur, au final ?
  • De mourir seul, sans personne pour chanter ma mort. Sans personne pour se rappeler de moi. De mourir seul sans personne pour se rappeler les biens que j’ai faits… que j’aurai pu faire. Voilà ce qui me fait réellement peur.

Pour la première fois de sa vie, le bandit venait d’ouvrir son cœur. Mais son frère d’armes ne comprenait pas. Celui-ci avait toujours vécu comme ça, comme une canaille, un hors-la-loi, comme ceux qui naissent derrière les barreaux et qui passent toutes leurs vies dans la crasse, la misère, les bordels, l’urgence, la mort et qui connaissent que trop bien le sentiment de manque, de privation, qui couchent avec la carence et l’insuffisance. Il se foutait pas mal de mourir avec un nom bafoué, dans l’oubli le plus total, puisqu’il n’avait d’ailleurs jamais eu de vraies identités.

Alors qu’ils discutaient, un groupe de messieurs assis sous une tonnelle, bières et smartphones en main attirèrent leurs attentions. Quelle aubaine, pensèrent les deux bandits.

  • N ap manje, n ap bwè, n ap fimen[10] ! fit Fann Fwa, l’air heureux.
  • Nous sommes sauvés, fit Raboure, trépignant déjà d’impatience.

Les deux hommes descendirent de la voiture, et, subrepticement, s’approchèrent de la bande qui se la coulait douce. Ils pointèrent leurs armes en leurs directions :

  • Les téléphones, et vite ! Fit Raboure, sous un ton d’arrogance.

Les hommes restèrent muets et ne bougèrent point.

Les deux bandits se firent plus menaçants. Les hommes sous la tonnelle restèrent de marbres. Alors, Fann Fwa, épris d’une soudaine méfiance, regarda par-dessus son épaule : Il était entouré d’hommes, tous armés, attendant juste le mot d’ordre pour riposter.

Il fit signe à Raboure. Ce dernier ne tarda pas à réaliser que la situation était bien plus que chaotique. C’était la fin pour eux.

Les deux malfrats déposèrent leurs armes et, d’un geste instinctif, se tinrent la main. Ils avaient commencé ensemble ce périple. Ensemble le finissaient-ils.

Alors qu’ils étaient dans le viseur de plus d’une douzaine d’armes à feu, Fann Fwa dit à Raboure :

  • Hé, cousin, tout compte fait, tu ne mourras pas seul. Je suis là, avec toi…

Raboure sourit. C’était un sourire faible, fait de tristesse et de remords. Il ne dit pourtant rien. Il ne voulait pas gâcher ces derniers instants à palabrer. Il n’avait jamais rien eu à dire d’intéressant de toute façon. Qui l’écouterait d’ailleurs ?

Des coups de feu retentirent.

La mort…

Lire également>> Mademoiselle Erotik #1!

 

Pradley Vixama


[1] Expression pouvant se traduire par : sans l’ombre d’un doute.

[2] Monte dans la voiture, vieil homme. N’essaie surtout pas de nous entuber.

[3] Le vieux pourrait bien mourir d’un infarctus en cours de route.

[4] Bouge tes fesses et monte dans la voiture

[5] Terme souvent utilisé de façon péjorative pour désigner les hommes âgés.

[6] Associé, Acolyte, Frère.

[7] Soyez prudents.

[8] C’est quoi cette mauvaise blague?

[9] Je me convertirai au protestantisme et plus jamais je n’aurai à voler les biens d’autrui.

[10] Expression pouvant se traduire de la sorte : Nous allons nous mettre plein les poches.

Envoyez-nous vos textes, faîtes partie de l'aventure Pergolayiti

4 commentaires
  1. Mardelle Desir dit

    Je me suis vraiment régalée 😁 j’ai beaucoup ri bizarrement 🤷‍♀️ superbe travail ! merci

  2. Naketie dit

    Tres beau texte. Mes felicitations!

  3. Enky dit

    Parfait

  4. Franchesca Semé dit

    Je me suis amuséeeeeeeeeee oulala, c’est trop émouvant la fin😭

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.