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Rien de plus

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J’aime bien prendre du plaisir à narrer mes aventures. Cela leur confère une toute autre importance à mes yeux. Comme je vous le dis souvent, j’aime prendre du bon temps, me faire plaisir quoi. Avant je baisais avec des hommes qui avaient du bon calibre dans leurs pantalons mais vous savez, l’amour a frappé à ma porte et  je suis tombée amoureuse de Roland. Je devais laisser l’ancienne vie qui chaque jour me taquinait. On dirait que quand on ne veut plus de quelque chose, il apparaît fort souvent à nous. Je ne voulais plus baiser par-ci par-là. Je voulais me caser mais quelques fois, la tentation était tellement forte que j’employais d’autres techniques telles que le godemiché, et le vibromasseur afin de me calmer. Il ne fallait pas que je le trompe mais il fallait bien aussi que je m’amuse. Quand j’y pense je ne sais plus pourquoi j’étais tombée amoureuse de lui. Il était craquant certes, très viril, mais il n’était pas trop mon type. J’aimais tenir ses dreads quand je jouissais, sentir l’effet que cela faisait lorsqu’il me suçait. Il m’aimait. Cependant il était jaloux. Et il n’avait pas tort de l’être. Je prenais le malin plaisir d’exciter d’autres mecs, et cela me plaisait bien.

 Un soir, alors qu’on s’était disputé pour un truc banal, je me suis rendu à un bal avec des copines, histoire d’oublier ce con, parce que certaines fois il m’énerve. Nous étions quatre, Stéphanie, Natalia, Migaline, et moi dans la voiture. Nous étions en beauté ce soir-là. Harmonik et Kaï étaient à l’affiche. 

Arrivées au bal, des yeux nous déshabillaient du regard depuis l’entrée. J’aimais me sentir convoitée, désirée. Cette robe moulante fera l’affaire ce soir. Une bouteille de Whisky  à notre table, la musique à fond, de belles performances. J’aimais ce que je vivais là surtout que l’alcool me montait à la tête. J’aimais particulièrement son effet parce qu’il libérait mes envies malsaines. Soudainement, je quittai la table pour me diriger vers la piste de danse. Seule, je me déhanche de manière tellement sensuelle qu’il me manquait seulement ce long fer sur cette piste. Je prenais mon temps. J’étais comme possédée. Je me sentais libérée, délivrée. Je ne pensais plus  à Roland bien que mon téléphone n’arrêtait pas de sonner. Puis au milieu de cette foule, j’ai senti une main glisser le long de mon dos. Je me suis rapidement retournée. Étonnée et émue. Il me regardait fixement. Il était de belle taille. Sadiquement mon esprit faisait allusion à son grand matériel. Ses yeux marron noisette me léchaient le corps d’une tendresse cochonne. Cela m’excitait vachement. Il m’invita à danser. Sans me faire prier, j’acceptai. Nous dansions comme des amoureux fous. Une valse endiablée. J’ai senti sa verge se gonfler contre mes cuisses. Petite cochonne que j’étais cela ne faisait qu’augmenter le niveau d’adrénaline en moi. Il me possédait. En ce moment, Roland me traversa furtivement l’esprit. Que faisait-il? Dormait-il? Bref. Passons. Je voulais vivre cet instant. Puis la musique s’arrêta et nous regagnions ma table. Il voulut me suivre. Il ne fallait pas me montrer facile quand même.

Arrivés, les filles souriaient.  Ce sourire voulait juste dire que j’avais eu un Jackpot. L’homme était séduisant. Il avait de quoi s’appuyer sur ses épaules. Ses muscles, sa poitrine. C’était mon type. Nous avions fait connaissance autour de deux verres. Sa vie était passionnante et la mienne suffocante. J’omets volontairement de parler de Roland pendant que je m’approchais de lui en silence. L’effet que cet homme me faisait ne  saurait s’expliquer. Certains me considèrent comme une pute, une femme facile mais au fond j’étais juste sexuellement sensible. Je l’imaginais déjà dans mon lit. 

Soudain, Stéphanie et Migaline voulaient rentrer parce qu’elles devaient se rendre au boulot le lendemain matin. Il m’embrassa sur la joue et me donna sa carte. J’avais son numéro. Nous reprîmes la route. Durant le trajet, les filles me taquinèrent sur le sujet mais mon esprit se trouvait ailleurs que je n’ai même pas vu que j’étais déjà devant chez moi. En y entrant, je trouvais Roland. Il m’attendait. Il s’approcha de moi, m’embrassa et me serra tellement fort. J’étais ébahie. Il me chuchota des mots doux à l’oreille puis m’avoua qu’il m’aimait. Bizarrement Christopher n’existait plus. Il n’arrêta guère de m’embrasser puis me soulèva pour me porter dans la chambre. Quelques minutes plus tard, il était en moi et moi à lui. Ses doigts blessaient mon corps de caresses, sa langue purifiait mon cou. Je me sentais heureuse et me suis rendue  compte que je l’aimais vraiment ce dread, mon homme. Mes doigts assassinaient sauvagement ses longues tresses. Je jouis… 

Le lendemain, nous avons pris notre bain ensemble et avons continué ce que nous avions commencé hier. En sortant de la salle de bain,  la carte que Christopher m’avait donnée glissa du petit sac que j’avais en main la veille. Diverses réflexions ont alors traversé mon esprit. Fallait-il que je l’appelle? Fallait-il que je me laisse aller et jouer à la nymphomane? Cela valait-il vraiment le coup ? Puis, Roland sortit à son tour de la douche, et me déposa pleins de bisous dans la nuque. Je cachais au même moment la carte, puis me tournai face à lui pour l’entendre m’avouer combien il était entiché de moi et comment il n’a jamais aimé aucune femme comme aujourd’hui il m’aimait. Je l’embrassai puis le serrai fort contre moi. Pendant qu’il se déplaçait pour aller enfiler des vêtements, je profitai pour déchirer la carte. Il était  peut-être un bon parti certes mais j’ai déjà trouvé l’homme avec lequel je voulais finir ma vie, et je n’allais pas tout gâcher pour une baise. 

C’est alors que j’ai remarqué que j’avais vraiment changé…

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Duchna HONORAT

Femme au Cœur Sauvage.

11 Juillet 2018

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