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La fille aux yeux marrons

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<< Il est des rencontres uniques, des rencontres qu’on ne fera qu’une seule fois, tant dans cette vie que celle d’après; donc il est des rencontres magiques, des rencontres hors du commun. Vous le savez peut-être, et ce aussi bien que moi! Mais, savoir comment tout cela va se terminer n’est pas de l’ordre des choses qu’on peut savoir; sinon on trafiquerait volontiers le cours de l’histoire rien que pour conserver celles qui nous procurent plaisir et bonheur. Ce qui serait légitime, ce me semble! De ce fait, n’allez pas m’en vouloir pour cette assertion: les bonnes choses ne durent jamais. L’existence jalouse s’arrange toujours,  quoi qu’on fasse, à nous les enlever de la bouche pour nous jeter en pâture à un regret qui n’en finit jamais. Ceci est tellement vrai! En juin 2022, j’ai fait une rencontre. Une rencontre qui a taché mon existence et qui, conséquemment, allait chambouler mon cœur. Elle allait tout changer, pour tout vous dire. J’ai rencontré la fille aux yeux marron. J’avais comme sensation d’avoir été dans une béatitude. Laquelle béatitude n’a duré que quelque temps. Elle et moi avions commencé à partager des moments un mois avant son anniversaire qui est en juillet. Oui, je m’en souviens. De très bons moments. Mais virtuels. Ces moments virtuels me reviennent depuis qu’on ne se parle presque plus. Ils me hantent à chaque fois. Cela me travaille tellement à tel point que je décide ce soir d’en faire une lettre>>.

À la fille aux yeux marron!

Très chère mademoiselle, tu ne liras probablement pas cette lettre. Ce que je ne souhaite pas. Si tu la lis, tant mieux. Si tu ne la lis pas, tant pis pour moi. En effet, j’ai mille fois tourné les doigts sur mon clavier avant de coucher ces quelques verbes bellicistes sur cette feuille irénique, seul témoin de la solitude dans laquelle plongeon absent. Je croise depuis le regard avec ce soleil qui de loin se veut le seul instrument capable d’éclairer réellement la sombre route. Je parle de cet océan d’amour mystique que tu m’inspires. Tu me plais vraiment. Et sur ce sentiment, je veux tout miser. Quitte à en pâtir. Or j’en souffre déjà! Je Souffre Martyre, le martyre du fait que tu ne ressens peut-être rien pour moi. Je ne sais pas. Néanmoins ce que je sais c’est qu’il est possible que tu mérites mieux que ma petite personne. Si tel en est le cas, la terre continuera à tourner, et le soleil n’abandonnera pas sa routine. Mais cet amour, je le sais, d’ici peu, échine à mon existence parce qu’il ne cessera jamais de grandir. Je t’aime. Et c’est ce qui compte! Alors, puisse la providence, si elle toujours clémente,de cet audace illégitime, mon amour,  n’en fasse pas fi. Ce soir, je t’écris cette lettre, une lettre sans âme, dépourvue de tout ce qui est couleur pétulante. Je t’écris ce soir en noir et blanc. Je t’écris pour te dire que je coltine ton silence, l’océan houleux qui m’emporte très loin de la terre de mes pères. En tricotant cette lettre, je me vois chevaucher par une envie faquine: celle de me livrer aveuglément aux caprices échinés d’une kyrielle de mots s’adonnant à une partouze dans mon esprit concupiscent. Je suis devenu par ricochet la proie d’un plaisir fugace: celui que procure une plume vagabonde à une feuille vierge n’ayant point connu le bonheur de la semence d’un encrier dans son bassin. Depuis tes derniers messages, je déambule les ruelles de l’existence, le cœur à la main, l’esprit qui transpire de mélancolie,  portant dans les fins fonds de mon âme le plus dangereux des volcans, en l’occurrence de l’amour que je te porte, tout essayant de digérer le fait que dans ta vie je n’appartiens plus au présent mais à un passé fort lointain. Je suis de toute évidence un produit périmé jeté dans les envers du décors de ton cœur aspirant à d’autres desseins d’amour. Ma chère, je suis le fruit de cette effervescence entre passion et folie, à chaque fois que je pense revivre ces moment où ton regard me fouettait sans répit. Rendez-moi zinzin ou sage, je serai de tout temps la proie de tes yeux de gazelle en chaleur, une marmite soumise à la chaleur de ton regard du matin au soir. Depuis que tu ne me calcules plus,  je me sens vidé de mes contenus, en calculant les probables possibilités pour que je ne sois pas trop éloigné de ta personne. Voilà pourquoi je continue à t’envoyer des textes quoi que tu ne manifestes aucune envie de me répondre. En effet, loin de toi, je suis vide. Je ne cesse en conséquence de zieuter dans l’entre-jambes de la vie cet amour que je n’aurai peut-être jamais. Ainsi donc j’essaie de me tricoter à longueur de journée une raison de vivre pour ne pas céder aux charmes de la mort. Là où tu es, à des kilomètres de moi, je sais que je ne suis pas dans tes pensées mais j’ai décidé quand bien même de t’écrire parce que mon cœur ne me laisse pas d’autres choix. je pense inlassablement à ton regard, à la chaleur de sa paume sur ma peau en sueur d’une obsession édulcorée mais mal dosée. Je pense à tes yeux. Je rêve de ton regard. Je pense à toi. Je suis malade d’amour. Ci-joint à ma lettre le dernier texte que tu m’as inspiré:

Je suis un féru d’ histoires d’amour.

 Un amoureux qui flirte avec le temps.

Une ombre folle.

Un nombre fou et incalculable de désirs épicés.

 Un cœur qui frétille.

Un vent du nord cherchant à se caser dans les bras sudistes d’une envie de souffler sur les quatres points cardinaux.

 Je suis un poison qui essaye de nager à contre-courant parce que je m’obstine à suivre le son de ta voix ensorceleuse.

Je suis une pièce de monnaie sans pile ni face.

 Un aigle qui refuse de voler sous la bannière d’un ciel qui n’est pas celui de ton regard.

Je suis ce jeune homme qui t’aime à des kilomètres.

Je pourrais être, pour finir,

un point pouvant marquer le commencement d’un autre chapitre dans ta merveilleuse existence,

 si tu m’en donnais la chance.

 Ce texte, je l’ai écrit sous le regard brûlant d’un soleil caressant au rythme effréné l’extrémité le plus érectile d’une journée qui se retenait de jouir pour ne pas faire mauvaise mine, tout en essayant de ne pas me noyer dans mes propres souvenirs: car, quand il m’arrive de t’aimer, il y n’a pas plus fidèle que mon cœur dans la religion de l’amour…

E.C, depuis l’île de la mélancolie

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