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Je ne peux plus bander

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Gaëlle était à ma portée. Allongée sur mon grand lit digne d’un prince. En tenue d’Ève. Je ne pouvais m’empêcher de la mater. Je bavais comme un vieux chien qui avait la rage. Rien qu’en voyant son corps, je me demandais s’il ne s’agissait pas d’Aphrodite ayant quitté le mont Olympe et l’affreux Héphaïstos pour me rejoindre dans le royaume des mortels. Son regard faisait l’effet d’un coup de baguette magique des bonnes fées des dessins animés. Ses lèvres étaient charnues, comme créées par un dieu fornicateur qui voulaient lui écrire une carrière de suceuse de bites. Ses seins pointaient dans ma direction comme la gueule d’un fusil s’apprêtant à vomir la mort. Leurs pointes étaient brunes. Son ventre était plat. Résultat de plusieurs heures passées au gymnase. Ses jambes étaient longues et belles. Ses cuisses faisaient penser aux énormes colonnes ayant soutenu les constructions des anciennes cités. Son sexe était mignon et glabre, dessinant un triangle parfait qui semblait avoir vu le jour sous le crayon d’un habile géomètre. Il semblait sauter de joie rien qu’à l’idée d’accueillir chaleureusement ma bonne grosse bite jusqu’à la garde. Je râlais tel un vieux tigre. Et suais comme un minable jardinier s’apprêtant à coucher avec la femme de son patron. Je savais qu’il allait pleuvoir des alsiyis et des coups de reins endiablés. Bientôt, la fumée envahirait la chambre suite aux frottements de nos sexes.

Cela faisait longtemps que j’avais envie de baiser cette femme. Je sautai donc sur elle tel un félin affamé se jetant sur sa proie. Je lui ferais l’amour comme un dieu. J’explorai les moindres recoins de son corps de ma langue. Je sautai la tête la première dans la caverne, y envoyant ma langue en éclaireur. C’était humide et les murs suintaient. Gaëlle gémissait, criait et jouissait sans arrêt, se tordant dans tous les sens.

Oh my God ! murmura-t-elle. Come on. Fuck me. Fuck me son of bitch.

Je l’avoue, je ne savais pas qu’elle parlait l’anglais. Elle doit avoir vu ça dans un film pornographique.

« Je te ferai ravaler ton anglais à grands coups de reins pétasse, » me dis-je.

– Hmm… Jesus. Good. Great. Hmm…

Je sentais mon cœur cogner douloureusement contre mes côtes. Je fourrai hâtivement la main dans mon caleçon pour y sortir ma queue. Mais au lieu de rencontrer cet engin monstrueux qui est la terreur des nanas, je tombai sur une bite ramollie qui ne servait qu’à pisser. Il n’y avait pas de doute : je n’avais pas bandé.

Je n’en crus pas mes yeux. C’était sûrement un cauchemar. Je restai pantois pendant je ne sais combien de temps. Sous moi, Gaëlle s’agitait, me suppliant de la pénétrer jusqu’à la garde. Elle gémissait déjà, comme si j’étais au fond de son ventre. Lorsqu’elle remarqua que je l’ignorais, elle se releva. Elle attrapa mon membre, et se mit à me branler lentement. Puis elle me prit dans sa bouche. Je fermai les yeux, m’attendant à tout moment à sentir monter le plaisir. Mais ce ne fut pas le cas. Je ne ressentais rien. Je ne sentais pas mes cheveux se dresser sur ma tête. Je n’eus pas de frissons me parcourant de la pointe des orteils jusqu’à la tête, ou l’échine. Je ne sentais pas mes testicules sauter de joie entre mes jambes. Bref, je ne bandai pas.

– Attends-moi, dis-je.

Je sortis de la chambre pour me rendre dans la salle de bains. Là, je pris un pwa que je gardais dans un placard, puis je déversai tout le contenu sur mon membre. Ça n’eut aucun effet. Je regagnai la chambre la honte aux yeux. Gaëlle ramassait déjà ses vêtements. Pendant qu’elle sortait, elle me frappa tout en me lançant des injures en pleine figure.

Je me laissai tomber sur le lit, au bord de la crise de larmes. Toute ma vie, je n’ai eu que ma queue bien dure comme compagnon. Sans mon érection, je ne pourrai pas baiser. Et sans baise, je ne pourrai pas vivre. Un bref instant, je vis mon avenir se défiler devant mes yeux. Je serai la risée de tout le quartier. Les hommes se moqueraient de moi. Les filles feraient exprès de me lancer des œillades à faire fondre un bloc de glace juste pour me provoquer. Et moi je serai impuissant. Rien qu’à cette idée, je faillis m’étrangler. Je me vidai de mes larmes. Je pleurai comme si le Fleuve Artibonite reposait au fond de moi. Mes yeux étaient devenus aussi rouges que ceux des baka de nos vieux contes pour enfants. J’étais fatigué. Finalement, ma réserve d’eau s’épuisa. Je repris mes esprits peu à peu. Il fallait que je trouve une solution au problème. S’agissait-il d’une maladie ? Laquelle peut se présenter avec un tel symptôme ? Une MST peut-être ? Ces derniers temps, j’ai couché avec plusieurs filles sans préservatif. Elles étaient combien déjà ?! Heu…  Je ne suis pas doué en calcul. Parmis elles, il y avait cette fille que j’ai croisé en rendant visite à l’une de mes copines. Je l’avais prise vite fait sous l’escalier. Comment elle s’appelait déjà ? Darline ? Nadia ? Saphira ? Arnold ? Non, Arnold était un prénom masculin. Elle ne s’appelait sûrement pas Arnold. Loudie ? Oui, c’était bien ça. Elle s’appelait Loudie. Il y a aussi cette infirmière avec qui j’ai couché dans la chambre d’un patient. J’ai un ami qui est très malade. Je lui avais rendu visite. L’infirmière était venue faire son job. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais elle a fini appuyée sur la table de chevet, mon membre au fond de son sexe. Quel était son nom d’ailleurs ? Jessica ? Natacha ? Amandaline ? Louise ? Oh ! J’ai oublié que je ne lui avais pas demandé son nom. Il y avait aussi cette jeune mariée avec qui j’ai eu une aventure le jour de son mariage dans les toilettes de la salle des noces. Ou cette jeune femme à la bibliothèque. Ou encore cette bombe que j’ai croisé dans un bal. Par la chatte d’Aphrodite, les possibilités étaient nombreuses.

Tout à coup, une autre idée me vint à l’esprit. Et si ce n’était pas une maladie ? Et si quelqu’un – ou plutôt quelqu’une – m’avait jeté un sort ? J’avais brisé tant de cœurs. Qui pouvait bien me faire un truc de ce genre ? Ah ! Oui ! Eurêka ! Il ne pouvait s’agir que de Claire. Elle était manbo. Entre elle et moi, ç’a été bref. Elle était raide dingue de moi. Mais je n’avais voulu que passer du bon temps, comme d’hab. J’adorais ses gémissements, et lorsque je la labourais, elle demandait de l’aide à tous ses loas tordus. Quand je l’ai laissée tomber, elle a juré de me faire payer, qu’elle me volerait l’engin de ma fierté. Oui ! C’était ses mots. Il n’y avait pas de doute, elle était la responsable de mon malheur. J’étais certain qu’il n’y avait que Claire qui pourrait me rendre ma bonne vieille érection.

Je me levai rapidement de mon lit. Je cherchai et trouvai dans un tiroir de ma commode mon arme. Je m’assurai qu’elle était chargée.

Puis je quittai ma chambre.

Destination : le péristile de Claire.

Pour récupérer mon érection, j’étais prêt à tout.

 

Lire également>> Extase d’un mort

 

King-Berji  Estiverne

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2 commentaires
  1. srydjy dit

    Wowwwww j’ai aimé.
    Et quand tu trouveras ton érection viens me l dire. On n sait jamais?

  2. Kitcha dit

    Bonjour, très beau texte, quand vous l aurez trouvé viens me dire

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