Je me souviens
De mes larmes
Qui coulaient
À flot
Telle une rivière en crue
Je te regardais
En me demandant
Comment ai-je pu descendre aussi bas?
Moi qui ai juré fidélité
Devant Dieu
Ainsi que devant les hommes
Je me suis laissée atteinte
Avec autant de félicité
Par les nuances de l’amour
Je me souviens
De nos baisers enflammés
De ce goût salé
Sur nos lèvres
Alors que nos larmes
Cheminaient dans notre danse endiablée
Tu me disais
Que tu m’aimais à l’Haïtienne
Et quoi qu’il advienne
Je serais pour toujours
Ta déesse
Je sais bien que l’infinité
Que tu veux m’offrir
N’existe
Que dans le moment présent
Ce qui est réel
C’est que Je l’aime
Et c’est éternel.
Notre histoire
Quant à elle
Est irréelle.
Telle des bêtes de foire
Nous serons jugés.
Pourtant…
Je n’aspire qu’à ton toucher
À la chaleur de nos corps
De ces divers monts
Que j’escaladais
Avec toi
Sans me laisser de répit
Je me souviens
De ce goût âcre
Dans ma bouche
Alors que je retenais mon cri…
Qui est sacré pour Lui.
À chaque orgasme
Tu voulais m’entendre gémir
Je refusais …..
Je voulais conserver
Le peu de dignité
Qui me restait
Et peut-être bien
Que ce qu’on faisait
N’est pas aussi morbide
Qu’ils prétendent
Je voulais guérir
Sans vraiment le vouloir
Au fond de moi
Mon cerveau ne cessait
De me réprimander
À chacun de nos rencontres secrètes
Qui devenaient de plus en plus difficile
Il me conseillait
De trouver la force
Afin de laisser ce cercle vicieux.
Je ne voulais pas t’oublier
Je ne pouvais pas
Et je n’ai pu retenir
Cette larme solitaire
Sur le bout de ma langue
En me murmurant
Que je suis à toi indéfiniment
Accompagné d’un coup de rein puissant
Éloignant mes doutes
Et du pourquoi je suis là
Alors que…
Je ne voulais
Plus baigner dans ce marais
Qu’est le mensonge
La duperie
La tromperie
Je voulais y mettre fin
Bien que de ton sceau
Je suis marqué
Au-delà de l’infinité
Dans notre infini
Il n’y avait que nous deux
Et je voulais profiter du présent
Qu’importe Demain
Et ton nom se glissait
D’entre mes lèvres
Comme un cri de délivrance
Qui voulait faire savoir
Que j’ai goûté au fruit interdit
Que même la grande faucheuse
Sans parler de tous les Saints
S’arrêtaient pour prendre des notes
En Nous regardant avec envie
Et à ce moment
J’ai su
Que toi
Tu ne pourrais pas être
Plus qu’un souvenir
Et que Lui est mon infini
Enlacés,
Je ne sais pas comment
J’ai pu me lever….
Et affronter cet hiver
Mais tout en moi
Je savais…
Et la dernière chose
Que je me souviens
Ce sont tes yeux ténébreux
Qui me suppliaient de ne pas t’abandonner …
Mais je t’ai murmuré
Avant de partir
Que je ne pourrais t’aimer
Que dans ce présent
Et que l’infini
Quant à lui
N’appartient qu’à Lui.
Ritchie la coriace
J’ai bien aimé ce texte. Merci
J’aimerai bien me souvenir d’une chose comme ça ? c magnifique La coriace?
Excellent !
Très original, j’adore cette sensation indécise et si réel, cette confusion et une assurance en même temps, merci de m’avoir emporter