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L’homme qui m’habite

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             L’homme qui m’habite

L’homme qui avait un pays coincé dans sa gorge.

L’homme qui avait des hurlements neufs dans sa poche.

L’homme qui faisait des nœuds avec des mots déchirés.

L’homme qui coloriait ses journées et les mettait à l’eau.

L’homme qui avait le cœur sur la main et rien dans la main.

L’homme qui cachait ses déchirures sous du ruban adhésif.

L’homme qui parlait avec un peu de silence sur la langue.

L’homme qui avait cultivé un jardin entier de pensées sauvages.

L’homme qui avait perdu sa joie de vivre depuis fort longtemps.

L’homme qui ressemblait à un soleil grillé immergé dans le bleu.

L’homme qui penchait ses oreilles ici et là pour écouter la nuit se lamenter.

L’homme qui avait rafistolé sa pipe avec de la sueur en poudre.

L’homme qui savait nommer par leur prénom chaque bouffée d’air frais.

L’homme qui avait sur le visage comme les gens du nord un peu de rire.

L’homme qui avait un arrière-gout : ni de misère, ni de souffrance, ni de mal-être, ni de désespoir mais tout cela mélangé.

L’homme qui va cueillir des ombres-fleurs chaque soir à la porte aux cent mille peines

L’homme qui n’avait pas de visage, pas de voix, pas de nom, pas de couleur,

pas d’appartenance sociale, pas pas…… et pas du tout ! 

Ah ! Il était seul et dolent cet homme de papier ;

Son cœur avait une multitude de couleurs plus froides que le vent lugubre.

Enfin, l’homme qui a déjà croisé les yeux de la solitude, c’est le même puisque je vous le dis, que celui qui habite mon corps de songes.

Angelo DESOMBRAILLE

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4 commentaires
  1. Fegens PAUL dit

    Très beau poème, mon frère!

  2. Ricardo Hyppolite dit

    Humblement camarade. Chapeau à toi.

  3. Lizaire Jubainge dit

    Bon bgy mon ami

  4. [email protected] dit

    Bien pensé frérot

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