À contresens
Si longtemps j’ai erré à contresens pour éviter de te faire face
Tant de temps, j’ai fui ce jour funeste-fatidique mais guérisseur
Longtemps je me suis convaincu que j’étais fort mais je ne suis;
Rien de plus qu’un géant de papier, un chocolat à l’aspect dur mais
Fondant rapidement sous l’effet de la chaleur.
Loin, j’ai tenté de vous tenir. Me livrant ainsi à un jeu au pouvoir
Destructeur: le jeu de l’abeille butineur qui va çà et là sur les fleurs
Butiner quelques graines de pollen. Ne prenant jamais le temps
D’apprécier chaque à sa juste valeur. La bedaine remplie, prospectant
Le champ à la recherche de celle qui deviendrait sa maison mais ne
Pouvant se décider car, inconsciente de ses préférences, de ses
Attentes. Rose, Tulipe, bleuet ou marguerite, impossible de choisir.
Rose et marguerite, à la manière de Don Juan, elle effectue des
Allers-retours entre les deux. Hélas, la constance d’un tel stratagème
Est insoutenable sur le long-terme tant il est énergivore.
Las de cette situation mais surtout conscient que le bug doit
Être fixé car sinon l’erreur va se répéter en boucle conduisant à un
bing-bang destructeur.
Impossible de les mettre en veilleuse, de leur passer un harnais.
Ça ne ferait que retarder l’inévitable, l’abcès va finir par se crever.
Cette bombe à retardement va finir par sauter. L’enjeu c’est
Qu’elle pourrait tout emporter sur son passage menant à un
Chaos total.
L’abeille ne peut plus aller à contresens. Elle doit se reposer
Pour se refaire une santé mais surtout remettre ses pendules
à l’heure.
Sandia Renaud