Secrète Confession.
Au nom du père et du fils et du Saint Esprit.
À tes pieds Seigneur me voici,
Avec mes transgressions, mes iniquités.
Mon péché, je ne l’ai pas choisi
Mon corps en entier en est par contre attiré
Telle la promesse faite à nos pères, en lui je voyais le paradis.
Cette fille de huit ans que j’étais ne savait pas qu’il était le fruit défendu.
À force de jouer à maman et papa, J’ai croqué à pleines dents
La pomme d’amour que le diable m’a offert.
Oh Seigneur pardonne-moi
Car ce jeu était vite devenu ma réalité.
L’aimer était un péché
Qu’involontairement je commettais,
Mais qui sans cesse s’amplifiait.
Oh Seigneur, mille excuses.
À l’adolescence, le contrôle des pulsions n’était dans aucune école enseigné
Dans le chapitre d’aucun manuel je ne l’ai trouvé
Alors j’ai cédé.
Oh Seigneur !
Du haut des cieux vous avez tout vu.
Pas la peine que je nie avoir aimé.
Mes gémissements vous les avez également entendus.
L’adolescente épanouie que j’étais, sans doute vous a plu.
La terre promise à Moïse, je l’ai visitée.
Sa semence avait le goût du miel du rocher
Et son corps fut le meilleur des froments.
Désormais dans la vallée de l’ombre de l’amour, je ne marchais plus seul.
Car ses bras m’entouraient
Son sourire me rassurait.
Devant moi il dressait la table des mets procurant les plus exquises sensations.
Oh Seigneur !
Le paradis était paradisiaque.
Mais hélas,
La pomme fut empoisonnée.
Avant moi, Il prit conscience que ce fut un péché
Que je n’étais pas la gazelle qu’il lui fallait.
Oh Seigneur, Aie pitié.
Il m’a fallu du temps pour le comprendre.
Une éternité pour l’accepter.
Ô combien ai-je été maligne
Combien de breuvage exotique ai-je du concocter
Pour qu’à mon charme il succombe
Sans jamais s’en rappeler.
Ô combien ai-je maudit ses gueules de bois
Ce traitre le fit prendre conscience que l’alcool ne le réussissait
Sans ce témoin à deux balles,
Il n’aurait pas cessé de boire.
Sans lui, ma vie n’aurait pas été un scandale.
Pour avoir goûté le fruit défendu et en être accro
J’en ai bavé.
De ces années de baisers volés,
J’ai gardé des souvenirs
Des bons
Des mauvais
Et avec précision, trois meilleurs souvenirs.
Oh Seigneur, J’ai été une mauvaise fille.
Mais ma mère m’a conçue dans le péché
Sans tâches je ne saurais l’être.
Mon esprit est contrit et brisé
Daignez un jour me pardonner.
Oh Seigneur,
Dans cette église j’ai l’âme meurtrie.
Je le vois sourire en attendant la venue de sa promise.
Mes larmes faisaient surface…
Comme j’ai grandi, je suis heureuse pour lui
Mes larmes coulaient…
Comme j’ai mûri j’ai pris conscience de mes erreurs
J’éclate en sanglots.
Comme il a été le premier et le seul jusque là
L’évanouissement était au rendez-vous
Comme la vie nous appelle à nous relever
Je souriais de toutes mes dents à cet étalon
Qui avec des traits plus épurés
Lui ressemblait.
Il n’était que son demi-frère
Et pour cette fois l’objet de mes désirs
Je pourrais l’aimer en étant fière.
Oh Seigneur, merci pour cette bénédiction que je voyais venir.
Je vous prie pour la énième fois
De bien vouloir me pardonner.
Je vous en conjure…
Je vous supplie de grâces.
Dans votre infini bonté, je vous demande…
De ne jamais
Au grand jamais
Certes, de pères différents
Mais ne laissez à quiconque et encore moins mon frère,
Découvrir que ses trois nièces
Gaie comme un pison, dans son cortège
Sont en réalité ses filles.
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Woaw Fedline ! Tu choques toujours avec tes écrits et tu parviens à captiver tes lecteurs tout au long de l’histoire !