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Le malheur de ne pas être né avec un zizi

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On ne nait pas homme… en fait, si. Si pour être une femme libre et indépendante, il faut ne pas être né avec un zizi puis passer sa vie à se battre pour ses droits pourtant fondamentaux, pour être un homme, il te faut juste le zizi. Bon, pour le truc ne pas avoir pris naissance avec, aujourd’hui, tu peux être né avec un zizi puis, plus tard ne pas en trouver l’utilité, te le faire enlever puis te battre pour tes droits fondamentaux. Vive la science!  

Je ne suis pas de cette classe privilégiée à cause d’un simple organe génital. Tu as compris. Je suis une femme. Une adolescente de 20 ans, ayant terminée ses études classiques avec excellence, ayant entrepris des études universitaires. Pourtant on me donne toujours l’impression d’avoir quelque chose en moins que tous ceux de mon âge qui n’ont pas le même sexe que moi. En fait, sur un certain point, ils n’ont pas tort: il me manque un zizi. 

En fait pour mieux comprendre ma galère, je te raconte quelques histoires que je n’aurais pas dû vivre.

Une fois, dans un bar, quelqu’un avec un zizi s’est permis de bousculer une de mes amies. Elle a voulu laisser couler mais moi j’ai tenu à riposter.

Le gars m’a craché: tu veux la bagarre, pauvre gamine?

  • Si c’est ce que tu veux! Ai-je répondu, le menaçant avec ma bouteille de bière.
  • Tu comptes faire quoi avec cette bouteille? Me fracasser le crane? Tu n’as pas les couilles pour ça. Répondit-il en ricanant…

Mes amies m’ont convaincue d’abandonner. Mais tu as compris, non? je n’avais littéralement pas les couilles mais j’avais assez de rage pour lui casser toutes les bouteilles de bière qui se trouvaient à ma portée sur sa tronche de merde. 

Une fois, j’avais mis une robe moulante. Je me sentais bien dans ma peau. Jusqu’à cet instant où quelqu’un avec un zizi m’a sifflé dans la rue pour me dire avec une voix enjouée: tu me fais bander ma poule, tu ne voudrais pas d’un coup-là,? Vite fait, je t’assure. Je vois bien que t’es pressée… 

Je n’avais pas compris ce qui venait de se passer. Je m’étais même sentie minable d’avoir porté une robe aussi moulante. J’ai raconté cela à une dame pour qui j’avais beaucoup de respect, et tu sais ce qu’elle m’a dit: il ne fallait pas porter une tenue provocatrice…

J’ai failli ne plus porter d’habits sexy, crois-moi, jusqu’au jour où j’ai été témoin de cette scène.

(Histoire que j’ai eu la chance de vivre)

Un après-midi comme les autres. Je sortais de la fac. Puis il y a eu ce garçon, musclé, habillé avec délicatesse, d’une élégance sans pareille. Il avait pour ce que les gens appellent le mâle alpha. Sa démarche était d’une assurance. Il savait qu’il avait de l’allure et les regards qu’on lui portait gonflait son égo. Jusqu’au moment où un gay, un autre mâle je dois dire, sorti de nulle part, lui mit une de ses tapes dans son joli p’tit cul d’Adonis. Le mec tourna d’une colère de rouge vif et lui et sa bande (avant, je n’avais même pas remarqué s’il était accompagné… peut-être que c’était juste d’autre gars vexé par l’acte odieux que le gay venait de faire, solidarité masculine quoi) foncèrent sur le gars. Ils ont commencé à lui donner la correction de sa vie. Heureusement que des flics, ne se trouvant pas loin de la scène, avaient rapidement cessé la bastonnade. La morale de l’histoire? Tu n’es pas si bête que ça! Imagine que c’était ce gars qui avait donné une tape à une fille? Fais travailler tes méninges, bon sang!

Il y a plein d’histoires que je pourrais te raconter. C’est assez pour écrire tout un livre… mais qu’elle en sera la finalité? Si t’es une femme, tu as sûrement déjà vécu au moins l’une d’entre elles. Si t’es un gars, tu as peut-être déjà été protagoniste dans au moins l’une d’entre elles…

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