L’âme soeur imaginaire

Il est là dans ma contrée,

Une partie de moi me chuchote qu’il est là

L’autre partie me fait la moue comme si je le cherchais en vain.

Je cherche cet homme à la suave odeur

 de fragrance de vétiver, de gingembre et de basilique.

Sensuelle et chaleureuse

Odeur d’une charge érotique puissant

Loin ou proche , qui me serait impossible

 D’y résister à cet impalpable pouvoir d’attraction.

En vain je chéris mes souhaits

Car je doute encore

Jours et nuits des bougies allumées,

 Je continue ma recherche

Je ne me laisserai mystifier en aucun cas

Déterminée à vaincre mon incertitude

Juste pour trouver mon semblable

Je ne suis même pas sûre qu’il existe

Mais je veux le retrouver

Où qu’il soit

Partout, je ne cesse de crier

Chère Âme sœur,

Viens creuser au plus profond de mon cœur,

Sans t’arrêter jusqu’à ce que tu trouves le secret qui s’y cache

Personne d’autre n’a pu le trouver

Ils étaient tous impatients

Viens regarder jusqu’à l’horizon de mon âme

Pour admirer sa grandeur

Personne d’autre n’a pu le faire

Ils étaient tous des égoïstes.

Je déchire la foule des infidèles,

Je brise le rang des renards,

J’enlève le masque des moqueurs

Tu n’y es pas!

Je le savais.

La nuit, je regarde à chaque coin de rue

Des hommes, ils sont nombreux

Mais tu restes l’unique

Je visite même les prisons

Pour voir si tu y es.

Tu n’y es pas.

Sur ma route,

Je rencontre celles qui n’y croient pas

Qui me disent ouvertement d’abandonner.

Je préfère être optimiste

Je regarde les ex qui se vantent

D’avoir été celui que je suis en train de chercher

Les baratineurs !

Même étant deux avec eux

Nous étions impairs.

Ils m’étaient tous incompatibles.

J’imagine tes bras qui m’enlacent

Ta douce voix qui me chuchote

Je suis là maintenant.

Tourmentée, au milieu de la nuit,

Dans ce froid d’hiver

Je laisse mon lit et mes oreillers

Sans me soucier du frisson

Je pars à ta recherche.

Où es tu?

S’il me faut chercher des années pour te retrouver

 tâter dans la foule obscure jusqu’à l’aurore

Je le ferai

Et à la fin ,

Si tu n’y es pas

Peut-être que tu es parti avant même de m’avoir rencontré

Je continuerai de te chérir dans mes rêves

En imaginant ta silhouette

La perfection est imaginaire

Mon âme sœur reste chimérique.

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Rose Annacia Dumé