Elle a une silhouette qu’on ne peut discerner
Floue, Nue
Tant questionnée, tant recherchée
Tellement mystérieuse
Elle adore chevaucher les humains
Elle les caresse, les embrasse, les enlace
Depuis que son mari a quitté les catacombes
Elle cherche en ce monde un amant
Elle a des envies très particulières
Elle est très particulière
Les prendre les uns après les autres
Douceur et suavité, un seul amant
L’étouffant de son poids
Jusqu’à ce qu’il éjacule son souffle
Sauvage telle une amazone, plusieurs amants
Les regardant les yeux révulsés puis vitreux,
Le corps tendu comme un arc,
Leurs doigts s’accrochant au drap blanc
Ils désirent parfois rester
Avec cette pute qu’est la vie
Mais elle a des besoins
Qu’eux seuls peuvent satisfaire
Parfois quand elle en aime un
Qui est trop amoureux d’une autre
Elle la lui ôte, puis lui ôte un autre être cher
Et enfin
Le baise sauvagement au volant de sa voiture
Et les cris lui parviennent comme une mélodie
Les larmes,
Cet élixir dont elle ne se passera jamais
Sa coupe en est pleine et elle en redemande
Avare de ce breuvage,
Elle ne veut en perdre une goutte
Elle se souvient de sa plus belle romance
C’était à l’église avec ce frère très zélé
Qui ne cessait de chanter
“Ô Mort où est ta victoire?
Ô Mort où est ton aiguillon? »
Elle a déposé ses doigts fins sur sa nuque
Puis l’a embrassé
D’un baiser il tomba,
Devant une assemblée en panique
Elle comprend mieux pourquoi
Son mari est parti
Là-bas c’est terne, froid, funeste
Ici c’est chaud, surtout en plein ébat
Ils sont faits pour elle
Puisqu’on les appelle « Mortels »
Ils sont faits pour son plaisir
Et elle prend plaisir à les arracher à sa rivale
La vie, cette pétasse
Qui n’est pas foutue de rendre justice
Et pourtant
Elle a toujours eu tout ce qu’elle voulait
Elle, elle est juste
Elle fait tout ça dans le but de les aider
Compromis? Sacrifice? oui!
Méchanceté? Cruauté? Non!
Elle n’a pas encore trouvé son amant parfait
Et elle prie pour ne pas le trouver
Gâcher cette balade orgasmique
Elle n’en a pas envie
Et en ce jour où les hypocrites
Qui en ont assez de mener une vie merdique
Lèvent leurs verres “À la vie »
Et même si après ce toast
Elle me baise brutalement
Je lève mon verre “À la mort ».
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JEAN Rashmi Ruth Djinah,
Chapo pou u, je n’arrive pas à trouver les mots pour dire combien j’ai kiffé félicitations encore une fois.
J’aime beaucoup. Merci Ruth!
Je lève mon verre à ce talent.